Colloque pluridisciplinaire
- Mots-clĂ©s : arts visuels, espace public, Ćuvre, espace de lâinstitution, galerie, projet artistique.
- Ce colloque International & Interdisciplinaire soutenu par lâUniversitĂ© de Tunis, marque une perspective interdisciplinaire des pratiques en arts visuels en interrogeant leurs relations interprofessionnelles et pĂ©dagogiques. Son objet est lâĂ©mergence dâune thĂ©matique essentielle pour les recherches sur lâespace public, circonscritesdans une vision des pratiques actuelles en matiĂšre de rĂ©flexion de lâart dans lâespace public et au croisement des enjeux de lâactualisation de la politique dâintĂ©gration des arts visuels Ă lâarchitecture des villes.Ainsi, les contributions peuvent Ă©maner de toutes les disciplines concernĂ©es par la pratique et la recherche en arts visuels. Comment penser les liens entre les acteurs dâun champ des arts visuels en relation avec lâespacepublic ?
Aujourdâhui, lâartiste continue de sâinterroger sur son Ćuvre tant pour inscrire sa pratique contemporaine dans des sites divers, dans lâespace public. Qui est lâartiste en relation avec lâespace publicâ? En quoi est-il dissemblable de celui qui expose son Ćuvre dans une galerie ou dans un musĂ©eâ? Sont-ils multiplesâ? Sâagit-il de penser davantage les interrelations avec les diffĂ©rents acteurs impliquĂ©s dans le champ des arts visuels entrecroisant lâespace publicâ? Lâart doit-il sâimposer au public ? Quels dialogues se dĂ©veloppement entre une Ćuvre et son spectateur urbain ? JĂ©rĂŽme Sans pense que lâart dans lâespace public, nâest quâune violence de la rĂ©alitĂ© du monde dans lequel on est. Toutefois, comme il l’explique dans une interview rĂ©alisĂ©e par Anne-Caroline Jambaud, « une Ćuvre peut exister dans une institution ou une galerie comme Ćuvre dâart. Mais parfois, si vous la transposez immĂ©diatement dans la rĂ©alitĂ©, elle ne se lit plus . » : affirmation qui, nĂ©cessairement, rend« le contexte de la rue, du monde rĂ©el trĂšs diffĂ©rent de celui de lâinstitution ou de la galerie oĂč je fais ce que je veux comme je veux quand je veux. » Les questions de signification de l’expression « art public » ont Ă©tĂ© soulevĂ©es (Caroline CROS), « la commande publique ne concerne pas uniquement l’Ă©rection d’une statue (Ă©questre, funĂ©raire, ornementale), d’un monument figĂ© pour l’Ă©ternitĂ©, ni mĂȘme la conception d’un dĂ©cor. Bien au contraire, commanditaires et artistes ont cherchĂ© Ă rompre avec cette terminologie pour confronter le passant de la fin du XXe siĂšcle Ă des formes nouvelles. »
En bref, il sâagit ici dâinterroger lâouverture des arts visuels Ă des champs, des disciplines variĂ©s, le souci du partage avec le grand public contribuent Ă dessiner le projet culturel, sa reprĂ©sentation sociale, mais aussi ses collaborations dâĂ©nergies et de savoirs. Les collaborations ou relations fructueuses entre lâhistoire des lieux ainsi que les Ă©changes avec des professionnels seront des projets qui suggĂšrent une dimension nouvelle. TantĂŽt, il sâagit de critiquer le travail non pas dans des lieux dĂ©diĂ©s Ă la crĂ©ation contemporaine, de pointer la dichotomie entre des lieux de la rĂ©alitĂ© et les rĂ©alitĂ©s des pratiques focalisĂ©es sur un intĂ©rĂȘt de nouveaux lieux de lâespace public. Comment prĂ©parer les Ă©tudiants en arts visuels Ă la pluralitĂ© des techniques et des matĂ©riaux (et de leurs diffĂ©rents enjeux) auxquels ils pourront ĂȘtre confrontĂ©sâ? Comment se traduisent-ilsâ? Comment la transmission des savoirs doit-elle sâeffectuerâ? Quel rĂŽle ont les Ă©tudes acadĂ©miques et universitaires sur les relations entre les diffĂ©rents agents du champ des arts visuelsâ? Permettent-elles lâinterconnaissanceâ? A quel point la pĂ©dagogie et la mĂ©diation, sont au cĆur des problĂ©matiques artistiques pour intervenir dans lâespace public ? Le texte de Pascal Le Brun-Cordier « Transmettre, produire » Ă©tait prĂ©sentĂ© dans le Colloque international « Des artistes et des espaces publics », Ă GenĂšve en octobre 2012 ; il combinait avec brio la prĂ©sentation analytique des cinq premiĂšres Ă©ditions et de quelques-uns des 120 projets rĂ©alisĂ©s du projet ZAT â Zones artistiques Temporaires, manifestation artistique organisĂ©e deux fois par an Ă Montpellier en expliquant que « Travailler dans lâespace public implique la transmission dâun savoir particulier. Il sâagira dâĂ©valuer ce savoir Ă partir de lâexemple du Master Projets culturels dans l’espace public de lâuniversitĂ© de Paris 1 (histoire, objectifs, Ă©quipe, programme et mĂ©thodes pĂ©dagogiques, rĂ©alisations, Ă©valuation). Il sâagit aussi, Ă travers des Ă©tudes de cas, de voir ce que peuvent faire concrĂštement les artistes sur le terrain. Nous proposons dâorganiser deux journĂ©es de travail autour de six axes complĂ©mentaires portant sur des pĂ©riodes diffĂ©rentes de lâhistoire (l’AntiquitĂ©, le Moyen Age, l’Ă©poque moderne, l’Ă©poque contemporaine.). En vue dâĂ©tablir des comparaisons, les intervenants pourront Ă©largir les thĂšmes Ă dâautres questionnements. Ă ce titre, les communications sont acceptĂ©es en arabe et français. 1- Fonction de lâart dans lâespace public. 2- Exploration de lieux inusitĂ©s des villes et saisissement de sens. 3- Relation entre lâĆuvre et le spectateur et dĂ©marche de son intĂ©gration dans lâespace public. 4- Rapport Ă lâespace dans les projets artistiques et comment lâartiste pense la dimension publique de son Ćuvre.